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Citation :

Cela fait plus de 5 mois que vous savez ce que vous êtes, apprenti ou adepte, vous êtes un Mage. Depuis ce changement dans votre vie, on vous a mené vers un Maître de votre Sphère pour vous entrainer dans votre Art. D'ailleurs, vous avez rendez-vous avec ce dernier qui vous demandera par l'intermédiaire d'un courrier qu'il ne pourra pas être présent, mais qu'il a une petite mission pour vous. La lettre vous dit ceci : « Depuis trois jours, nous surveillons un Lycan potentiellement dangereux. Il faut le suivre et nous faire part de chacun de ses mouvements. » Étrange demande pour un Mage : Vous avez l'adresse et le nom. En toute âme et conscience, vous commencez votre mission, et la première nuit ne vous décevra pas. Alors qu'il se fait tard et que vous vous ennuyez à mourir, une silhouette passe rapidement devant vous, c'est le Lycan, vous ne l'avez pas vu sortir et il se fait soulever dans les airs pour mordre la poussière plus loin. Vous reconnaissez un Adepte Mage qui fonce sur le Lycan, pour une raison inconnue, il tente de le tuer. Que faites vous ? Que ressentez-vous à cet instant ? Essayez d’être inventif dans votre manière d’écrire ce rp, ne faites surtout pas intervenir tous les Personnages non joueurs, ni dans aucun mouvement, ni dans aucune parole comme vous le ferez pour un rp tout à fait normal. Cependant vous avez le droit d’utiliser un ou deux Personnage Non Joueurs si besoin, pour étoffer votre rp. C’est à vous ! Bon courage !

Teresa contempla la ruelle d'un air décidé. Elle était sur la piste d'un loup-garou depuis quelques dizaines de minutes et finissait par trouver l'aventure amusante. Passé le premier étonnement en voyant ce qu'on attendait d'elle, le premier « wtf » grommelé en avertissant ainsi tout le café où elle dessinait qu'il se tramait quelque chose, elle avait accepté cette mission. Une mission, oui. Comme dans les films, les bouquins, les histoires dont vous êtes le héros, les nombreuses parties de jeu de rôle qu'elle avait fait en esquivant tous les cours de sport possible. Elle ne résista pas à l'envie de sautiller sur place et d'envoyer un message à Ylva, se demandant de quel excès de stupidité elle pourrait gratifier son amie afin de partager sa bonne humeur. En tapant rapidement qu'il s'agissait du plus beau jour de sa vie, elle abandonna le format textuel. D'autant qu'elle venait de dire cette phrase il y a seulement deux mois. Sa nouvelle résolution pour la demi-année était de l'utiliser un peu moins. Un tout petit peu moins. Après tout, c'était insultant pour les autres meilleurs jours de sa vie.
Elle se décida finalement à lui téléphoner pour annoncer tout de go qu'elle partait en mission supra-extraordinaire et lui raconterait tout ça dès qu'elle le pourrait. Grosso modo. Et ce n'étaient pas les autres magyciens qui allaient lui casser les pieds ou lui expliquait de déblatérer tout ça. Elle avait fermé boutique un peu plus tôt et préparé son sac en écoutant une radio qui diffusait de la musique de mauvais goût. Dans sa tête, bien sûr. Merveilles de la sphère des Forces.

Prise d'un excès d'héroïsme, elle décida d'en rajouter. Elle n'était pas à une faute de goût près, comme le suggéraient les motifs de ses vêtements. Au programme, petites fleurs, étoiles et imprimé zèbre. Même pas peur. Elle en rajouta une couche en sortant doucement de son sac une paire de lunettes de soleil à la forme improbable qu'elle mit soigneusement sur son nez. Passé dix-neuf heures, elles n'avaient aucune utilité hormis avoir l'air « cool ». Ce qui était une qualité intrinsèque non négligeable. Tout en ajustant sa chevelure, elle laissa sa vision devenir nocturne et retint à grand peine une furieuse envie de frétiller et crier au monde entier à quel point elle était heureuse de posséder de tels pouvoirs. Vision dans le noir, radio boules d'énergie. En plus d'une solution aux coupures de courant intempestives. Viva la vida. Que faisait-elle dans un endroit qui sentait la junk food froide, déjà ?

Ah oui, le loup-garou. Elle avait déjà oublié son nom et du ressortir de sa poche le petit papier sur lequel elle l'avait noté. Mouais. Elle s'en fichait qu'il porte un nom pareil. Elle avait mémorisé son visage, c'était déjà bien. Il avait même une bonne gueule. En d'autres circonstances, elle aurait été l'aborder mais on lui avait conseillé de rester discrète. Pour ne pas dire qu'on le lui avait imposé, au motif qu'elle aurait pu tout faire foirer.
Il était entré dans un bar un peu vétuste et la jeune femme l'attendait depuis ... Depuis quelques chansons. Elle était peut-être tombée sur un lycan avec des loisirs un peu pourris, qui irait se saouler et resterait dans le même bar pendant qu'elle prendrait racine. C'était une hypothèse probable. On l'avait envoyée là parce qu'il n'y avait aucun risque, donc aucun risque qu'elle fasse planter la mission, et parce qu'elle saurait capter une fréquence radio pour ne pas s'ennuyer. Elle se jeta derrière la voiture où elle était assise en le voyant s'enfuir à grands pas du lieu de beuverie. C'est avec une mine dégoûtée qu'elle constata qu'il y avait sur le trottoir où elle venait de se tapir des restes de fast-food froid. Ecoeurant. Elle ne pourrait plus manger de junk food pour ... Disons deux semaines.

Elle se redressait et enlevait des bouts de pain de son manteau lorsqu'elle aperçut un objet volant non identifié s'échouer près d'elle. Le projectile se révéla être le lycan et elle ouvrit des yeux plus ronds encore que les verres de ses lunettes en voyant qu'il avait été projetté par un mage. Ah bah zut alors songea-t-elle en reconnaissant un Adepte qu'elle avait déjà croisé quelques fois et avec qui elle se souvenait avoir bu un verre. Mais que faisait-il là ? Il était comptable, non ? Ou alors banquier. Un métier un peu décevant de ce genre qui ne collait pas du tout avec un côté grand-méchant-exterminateur-de-loups-garous. D'autant que les loups devaient bien constituer une espèce protégée. Non ? Bon, peut-être pas. Il était vrai que jusque là, les mages n'avaient jamais montré beaucoup d'affection envers les loups. Cela dit, la plupart n'en avait pas pour grand monde. Teresa pensa qu'elle appartenait sans doute à un groupe de gens étriqués d'esprit lorsque le lycan poussa ce qui semblait être un hurlement et qu'on heurta violemment la voiture derrière laquelle elle se cachait.

Quelques minutes se passèrent, durant lesquelles elle observa la silhouette venue s'échouer près d'elle. Elle fit même l'effort de relever ses lunettes pour mieux croiser le regard de l'inconnu. Mille scénarios se bousculèrent dans son esprit. Le loup aurait pu lui sauter à la gorge, il avait bien du voir qu'elle était mage : les lunettes de soleil en pleine nuit étaient un signe d'étrangeté suffisant. Peut-être vaudrait-il mieux qu'elle s'allie tout de suite à son camarade mage, elle pouvait piocher de l'énergie électrique dans la batterie de la voiture qu'on avait bien esquintée et lancer une grosse boule d'énergie sur le loup-garou. Des années de bowling lui permettraient même de viser juste. Les mages devaient s'entraider. On lui avait bien appris tout ce qu'elle savait. Le lycan avait sans doute commencé le conflit, on lui avait demandé de le surveiller parce qu'il s'agissait d'un individu aussi poilu que dangereux, ce qui n'était pas rien. Elle lui lançait une boule d'énergie dans le museau, on discutait après. A moins qu'une autre solution soit d'apaiser la situation. Elle se voyait déjà sauter habilement de l'autre côté du véhicule, interposer une main héroïquement tendue vers son collègue mage et expliquer que, stop, il était inutile d'en venir à de telles extrémités. Le calme reviendrait, les deux entités éviteraient de s’entre-tuer. Une fin heureuse, et hourrah.

Son téléphone portable vibra dans la poche de son blouson et elle songea que ce devait être un membre de sa famille. Qu'il s'agisse de sa soeur aînée, de son frère aînée ou d'un de ses parents, il y avait quatre chances sur six pour que l'on soit en train de s'inquiéter de ce qui pouvait lui arriver à une heure pareille pour qu'elle ne réponde pas. Son autre soeur aînée, qui avait toujours plus brillé par son joli minois que parce qu'il y avait derrière n'était pas du genre à s'en faire pour elle. Pas depuis qu'elle avait oublié le frein à main de sa voiture et emboutie celle de Teresa, à l'arrêt. Son frère cadet, le seul à trouver ce qu'elle savait faire « trop cool » ne devait pas s'angoisser non plus. Elle écarta vite l'hypothèse de son éditeur : elle n'avait rien à lui rendre en ce moment et il avait choisi de développer une vie sociale qui l'empêchait d'ennuyer les asociaux à des heures pareilles. En somme, il ne devait y avoir qu'un rabat-joie familial pour l'appeller à cette heure-ci. N'empêche qu'elle aurait bien eue envie de les revoir, ses proches. Alors, s'interposer entre le mage et le vampire ? Elle ne ferait pas le poids. Un lampadaire émit un bruit bizarre plus bas dans la rue avant d'exploser. Non, décidément, ça ne le « faisait pas ». Teresa opta pour la meilleure stratégie possible. Elle raffermit la prise sur son sac à main et prit la fuite en poussant des petits cris effrayés.

« Moi, c'est Teresa. Terry pour les intimes. Terry Pendeghast pour mon éditeur. Pas pour ma famille, hélas.

Je suis la quatrième enfant d'une famille de cinq bambins au sourire impeccable et dont la frimousse inspire aussitôt la confiance. Je n'ai pas souvenir d'avoir été quelqu'un de particulièrement intéressant durant mon enfance. J'aimais les robes de princesse, manger et les dessins animés. Ce qui est toujours le cas à vrai dire. J'étais une enfant plus  "énergique" qu'éveillée. Disons que mes professeur appréciaient assez pu mes bavardages intempestifs, mon manque de logique régulier et de manière générale, mon manque de concentration en cours. Je faisais partie de ces gamins qu'il faut encourager sans cesse, dont il faut contrôler les efforts et qui de manière générale ont plus besoin d'aide. Il n'y avait personne pour réellement le remarquer. Mes notes n'étaient pas assez mauvaises pour être inquiétantes et mes talents dans les matières comme le dessin compensaient mes problèmes de mathématiques et autres. La présence de mes aînés ne m'aidait pas non plus à entrer dans la lumière.

Mon frère, Tad, a été quaterback de son lycée. Le genre de sportif que toutes les filles adorent. Il a joué un moment en ligue presque professionnelle il y a peu et épousé une fille imbuvable. Nous ne sommes pas en assez bon termes pour que je veuille suivre sa vie sentimentale ou qu'il veuille insérer l'élément « sœur improbable » dans son existence d'adulte propret. Plus « proprette » encore, ma soeur Emily. D'aussi longtemps que je me souvienne, elle a fait partie de ces gens dont l'intelligence vous fait volontiers baver d'envie. Membre du club d'échecs et autres titres honorifiques, elle nous a vite jugées Samantha et moi comme étant trop peu intéressantes. La troisième de la famille, Samantha donc, a tout de la pompom girl qu'on verrait dans un film pour adolescentes. Blonde, filiforme, un peu sotte mais adulée par ses petits camarades et possédant toujours un nouveau petit-ami.

Passé la désillusion de mon existence (découvrir que « princesse » n'était pas un métier acceptable), c'est sur le modèle de Samantha que j'ai préféré me calquer. J'ai bien essayé de ressembler à Tad. J'ai réellement essayé. Ma première expérience dans le football américain a failli me coûter quelques dents. Je les aurais perdu sans le flegme de ma mère qui avait jugé bon de me prévenir qu'elle supprimerait mon argent de poche si je ne portais pas de protège-dent. N'étant pas assez intelligente pour devenir moi aussi la fierté de ma famille, je suis devenue pompom girl.

L'uniforme ridicules des cheerladers avait plusieurs inconvénients tout comme un certain lot d'avantages. Je dirais maintenant qu'il apportait des points de charisme non négligeables, qui entraînaient eux un sort de répulsion. J'ai d'abord vécu le bon côté du lycée. La popularité dans toute sa splendeur. Je pouvais demander un devoir non fait à tout élève de sexe masculin, tout en effectuant peu d'échecs critiques lorsqu'il s'agissait d'autres filles. On ne me demandait pas d'être intelligente : j'étais simplement décorative. Mais je l'étais bien. C'est avec Ylva que ma vie a commencé à changer. Une époque coïncidant au moment où la magie m'est tombée dessus.

Du moins, c'est comme ça que je présenterais un jour les choses si j'essayais d'adopter un regard aussi mûr que possible. Dans la réalité, les choses se sont déroulées de manière plus ... Enfin, vous voyez. »



« Enchant ... Oh mais attends, je te connais ! Enfin, on s'est jamais parlé mais je vois qui tu es. Sylva, Thilda ... Un truc comme ça, non ? Je t'ai repérée de loin. T'as vraiment un style peu commun. Mais je le dis pas méchamment, hein. Ca met pas forcément super en valeur, mais c'est joli. Et puis j'ai vu que tu traînais avec les ... Hum ... Tête d'ampoule c'est carrément pas cool comme terme ... Ceux qui ont le cerveau bien rempli, tu vois ce que je veux dire ? Ouais. Tu vois. Hé, tu connais pas Jamie ? Tu sais, le blond mignon ... Enfin je sais pas s'il est super mignon. C'est ce que je dirais mais il paraît que j'ai de très mauvais goûts. En tout cas, j'avais adoré son article dans le journal, celui où il comparait Star Wars et plein de bouquins classiques. Tu me le présenterais, tu crois ? Il faut que je file, j'ai un entraînement ! Tu me laisses ton numéro dans mon casier et on s'appelle, d'accord ? Bye, Wilma ! »

Teresa avait gardé le regard rivé sur le sol une bonne partie de la journée. Elle aurait aimé réussir à être un amalgame, à n'avoir pas à choisir. Pourquoi ne pouvait-on pas tout avoir dans la vie ? Choisir entre ses amis lui semblait une terrible injustice. Ce n'était même pas important, que les mordus du jeu de rôle ne côtoient pas les sportifs et leurs supportrices. Elle n'était pas contre le fait de jongler entre les deux s'il le fallait. Encore fallait-il qu'on la laisse faire ça. Des critiques d'une part et d'autres. Ses nouveaux amis n'avaient pas de sympathie les uns pour les autres. On avait beau prendre des pincettes, dire que toutes les filles de l'équipe étaient « des greluches abruties  sauf toi, Terry » et que tous ces passionnés de jeu de rôle étaient des « ratés incapables d'agir normalement, mais ça ne te concerne pas, Terry », elle avait l'impression d'être au milieu d'un couple en plein divorce. Il était ironique de voir que sa famille, elle, ne s'en portait pas plus mal. Dans le doute, voulant œuvrer pour son bien, ses parents l'avaient privée de sortie en lui laissant la possibilité de se rendre aux entraînements et aux cours de soutien qu'elle suivait. Une fois de plus, elle voyait les deux groupes sans pouvoir choisir. Dans la tête d'une adolescente dénuée de magye, c'était beaucoup à gérer.
Elle s'était renfermée sur elle-même quelques semaines. Rien de bien significatif dans une vie, mais c'était bien suffisant pour quelqu'un de son âge. En évitant soigneusement de sortir et en sombrant dans un mutisme qui ne lui ressemblait pas, elle avait dessiné. Lorsqu'il n'y avait plus eu de papier et qu'elle n'avait pas voulu en racheter, elle avait dessiné sur les murs. Pour atteindre le plafond, il lui avait fallu déployer des trésors d'ingéniosité. La tâche était plus difficile que prévu, et elle avait vite arrêté pour ne pas y sacrifier son dos.

Mouais. Il fallait quand même qu'elle trouve quelque chose à faire de sa vie.

Le lycée était de l'histoire ancienne avant qu'elle ne réalise vraiment ce qui était arrivé. Elle avait abandonné le cheerlading, la carrière de potiche en somme. Par un coup de chance, on avait voulu d'elle au journal, et pour le projet de radio. Ses tendres années sur les bancs de l'école s'étaient plutôt bien finies. Restait à trouver ce qu'elle ferait de ses jours, désormais. Sans trop savoir dans quoi elle s'engageait, Teresa s'était inscrite dans la première faculté se présentant. Elle avait commencé par choisir des cours d'art. Avant de se rendre au petit bonheur dans d'autres amphithéâtres. De toute manière, elle n'aurait jamais réussi un examen.

« Je vous remercie de m'accorder cet entretien, monsieur. Je sais que les circonstances sont ... Asez cavalières. A vrai dire je me doute parfaitement qu'Ylva a du faire un caprice pour que vous acceptiez de regarder mon travail. Mais je ne vous décevrais pas ! Croix de bois, croix de fer ... Enfin, tous les trucs que disent les scouts. J'aurais du être scout. Dans une autre vie. Donc voici mon portfolio. Mon book. Là où je mets tout ce que je dessine et qui a une bonne tête. Je suis prête à vous dessiner aussi vite que Buzz l'Eclair les images qu'il faut, quand bien même cela impliquerait de ... Disons de dessiner jusqu'à la mort ou presque. Parce que ça risquerait d'être carrément moins bien vers la fin. Quand à mon curriculum vitae, le voici. Vous remarquerez que j'ai effectué deux stages dans l'animation. Sans népotisme, en plus. Bon, je pense qu'ils avaient des quotas de stagiaires, mais ça compte, hein. J'ai le poste ? Une période d'essai, au moins ? »

Saluée par une semaine de fredonnement de chansons stupides, il y avait eu l'indépendance. Teresa avait commencé à voler de ses propres ailes lorsqu'elle fêtait son vingt-deuxième anniversaire. Sa famille, qui supportait nuisances sonores et fuite systématique devant les tâches ménagères avait été plus soulagée qu'elle. Autant dire qu’insonoriser l'appartement avait été une nécessité pour éviter les plaintes d'un voisinage réveillé au beau milieu de la nuit par une chanson de dessin animé.
La magye avait fini par prendre une place prédominante. Si l'illustratrice tenait assez peu à plonger le nez dans d'autres livres proposés par ses compères, elle ne disait pas non à de petites expériences sur le terrain. Il lui avait fallu changer de résidence après la huitième coupure de courant en un mois lorsqu'elle cherchait encore à maîtriser l'électricité. Pourquoi attendre les conseils avisés de ses confrères lorsqu'elle pouvait essayer elle-même de faire avancer les choses ? Un temps supplémentaire avait été nécessaire pour capter les ondes radio sans être trop ennuyée par les nuisances téléphoniques.

« Non mais tu te rends compte, p'tit gars ? Les vampires existent, bon sang ! Saperlipopette, quoi ! Ok, tu t'en fiches, t'as quatorze ans et des examens à préparer. Mais quand même, quoi ! Les vampires existent et tout le monde est désormais au courant ! C'est presque le plus beau jour de ma vie ! Bon, c'est pas pour autant que tout le monde va les apprécier. Mais quand même, c'est une super nouvelle. Ca va me fournir un sujet super-génial pour les chroniques du vendredi soir à la radio ! Et -oh mon Dieu - tu crois qu'il va y avoir une nouvelle vague de romans vampiriques ? Ce serait super cool de pouvoir faire des couvertures pour ça ! Pas les trucs un peu décevants et remplis de niaiserie. Et peut-être qu'il va y avoir des dessins animés sur les vampires. Avec des chansons qui restent encore plus en tête ... Il faut que j'appelle Ylva ! Oh, et puis t'en fais pas, hein. Si un d'eux essaie de te piquer ton sang, je lui colle une droite et je lui envoie une boule d'énergie dans la tronche. Ah, c'est vraiment super comme nouvelle, tu crois pas ? Ca sonne ! Pas trop tôt ! Ylva ?»