Tout le monde a eu l'impression au moins une fois dans sa vie que les choses n'allaient pas comme il faut dans le monde, que tout n'est pas tel qu'il le semble. Vous sentez parfois que des vérités sinistres sont tapies derrière une façade de normalité, voilées partiellement par les " lois naturelles " rationnelles que nous enseigne la science. Vous avez entendu dire que les croyances médiévales en les monstres et la magie n'étaient que des superstitions primitives. Vous êtes trop sages pour ce genre de folie, n'est-ce pas ? C'est du moins ce que tout le monde se complait à dire. Mais la nuit.. Lorsque les ombres s'allongent et que le vent souffle dans les branches, nous tremblons en nous rappelant les anciennes vérités, celles de nos ancêtres, qui avaient raison de craindre la nuit.

Nous savons au plus profond de nous que le monde est un lieu bien plus terrifiant que nous ne laissons nos esprits rationnels le croire. Accepter cette vérité inconsciente est inviter la folie, succomber au pur chaos qui demeure à la limite de notre perception. Mieux vaut garder les yeux fermés, prétendre que cela n'existe pas. Si nous ne le voyons pas.. il se peut qu'il ne nous voit pas..

Cependant, prétendre que quelque chose n'existe pas ne le fait pas disparaître. Cela ne fait que l'aider à mieux se cacher et les prédateurs aiment se cacher de leurs proies, de peur de les faire fuir.

Un monde où de tels prédateurs existent est le pire cauchemar des théoriciens des conspirations. Dans une telle réalité, des êtres cachés fomentent des intrigues inconnues de nous, tirent les ficelles comme des marionnettistes placés au-dessus de nos têtes, cachés dans les ténèbres, loin des éclairages de la scène. Notre seule protection est notre ignorance, l'oubli qui nous permet de vivre au quotidien, de bâtir " quelque chose de significatif " : une carrière, une maison, une famille. Les allégations quant à des maîtres secrets ou des créatures tapies dans la nuit ne sont étayés par aucune preuve. Si ces choses sont réelles, pourquoi ne sont-elles pas au journal télévisé ? Même les sites internet qui ont pour but de révéler les forces inconnues ne publient aucune image vérifiable. Il est dur de croire en quelque chose que nous ne voyons pas.
Peut-être qu'ils veulent qu'il en soit ainsi.

Être un humain à la Nouvelle-Orléans c'est se trouver au milieu de choses que l'on ne comprend pas vraiment. Avant le Coming-out, la vie était tout ce qu'il y avait de plus normale. Certains allaient à l'école, d'autres au boulot, tous les hommes construisaient une vie de famille..

.. Depuis le Coming-out, les choses n'ont pas vraiment changé. Par contre, la manière dont les humains se comportent a quelque peu dévié depuis quelques temps.

Imaginez-vous, vous voilà rentré(e) de votre travail, accueilli(e) par votre famille et vous mangez devant la télévision. Un flash spécial annonce des choses incroyables, que les Vampires existent et que le gouvernement essai de trouver une solution à ce " problème ". Bien entendu, il y a eu beaucoup d'humains qui n'y croyaient pas, comme d'autres qui se sont mis à devenir obnubilés par cette pseudo-vérité.

Et le temps passe, et de plus en plus de choses deviennent réalistes aux yeux du monde. Oui, les Vampires existent. Il a fallu une année entière aux humains pour évoluer avec cette situation. Mais comment se sont-ils adaptés à ces intrus ?

Se rendre compte, du jour au lendemain que des créatures de cauchemars existent fait monter la paranoïa. Au tout début de cette révélation, l'humanité commença par des ravages de lieux " vampiriques " en passant par des manifestations grandiloquentes qui se contentèrent de compter les nombreux morts écrasés par le poids d'une révolution incertaine.
Puis le calme fut instauré grâce à la promesse du gouvernement de protéger ses ouailles. Le monde n'est ni beau, ni gentil, se rendre compte du jour au lendemain que nous ne sommes plus au sommet de la chaine alimentaire rend violent, vindicatif, méticuleux et surtout stupide.

L'humanité se sépara en deux camps : Les Pro-vampires et les Anti-vampires.
Les Pro-Vampires : La population soutenant les vampires n'est pas forcément bien vue, la plupart d'entre-eux, gothico-romantique, se croient dans un livre d'Anne Rice, attendant qu'un suceur de sang vienne leur offrir la vie éternelle. Des bars ont été créés à cet effet, repoussant les Morts plus qu'autre chose. Ces pro-vampires sont persuadés de l'existence d'autres créatures du même acabit, et sont dangereux pour elles.
Les Anti-Vampires : Il y a de nombreux humains qui ne peuvent pas supporter l'existence de ces êtres immortels. Ils font tout pour que le Requiem ne soit pas signé, essayant de piéger les Damnés sur leur terrain de chasse, souillant leurs demeures en les brûlant, ou leur crachant dessus dans la rue.

Les supermarchés sanguins ont vu le jour en début 2011 à la Nouvelle-Orléans, qui est l'une des seules villes à avoir offert ce genre de service. Créés par le groupe «BFL pharmaceutic», ces immenses supermarchés offrent la possibilité aux vampires de venir acheter leur sang : A la poche ou au litre.
Pour la population et de nombreux vampires, [ Un contre le Requiem, tous pour le Requiem. ] le stock de sang est construit à l'aide du volontariat. Une fois par semaine, la porte des locaux est ouverte aux mortels pour qu'ils viennent donner de leur sang ( en petite quantité ), ce sang est ensuite vendu dans les locaux des supermarchés.
En vérité, la «BFL pharmaceutic», dirigée par le Prince de Louisiane, commence lentement mais sûrement à cacher des fermes d'humains dans des lieux inconnus afin d'étayer leur stock. Mais personne ne le sait.

Si les Vampires aiment quelque chose, c'est bien avoir des chiots à leurs pieds, et quoi de mieux que de donner de leur sang à des humains pour les fidéliser. Après quelques prises, l'humain devient un véritable junkie, prêt à tout pour sa dose. Ces humains deviennent les serviteurs des vampires, espérant un jour connaître la grâce de la Damnation, sans jamais y arriver. En effet, les Damnés ne se rabaisseront pas à Étreindre des humains d'aussi faible volonté.. Mais leur nature les oblige à les faire miroiter, juste pour voir la déception et la douleur dans le regard de leurs marionnettes.